Arthur Wardenski
Designer numérique, spécialiste en intelligence artificielle.
Dans sa pratique, elle aime explorer, elle travaille au pôle numérique avec le département de recherche de la HEAD et Anthony Masure.

CM : Bonjour, moi c’est Chloé Michel, j’ai 28 ans maintenant, j’habite près de la frontière suisse vers Genève, j’y suis allée juste après le DSAA DCN grâce à madame Jamet qui m’a fait connaître la HEAD de Genève (Haute École d’Art et de Design). J’ai commencé mon DSAA en 2018 et j’ai été diplômée en 2020, année sacrifiée par le COVID, c’est dommage, ça a mal fini. On a donc dû travailler à distance, on était très intéressés par l’objet connecté et ça a été très compliqué de mettre tout ça en place, et très frustrant . Alors, avec Léo Lafargue et Alexiane Capitaine, on était tous les trois intéressés par l’impact des technologies numériques sur notre monde, plutôt orienté écologique.
Pour ma part, mon mémoire s’appelait (R)évolution numérique.
Je m’intéressais à cette révolution numérique, à l’arrivée d’Internet, des ordinateurs portables et du smartphone.
De la nécessité d’aller vers une évolution qui soit plus en lien avec le fait qu’on vit dans un monde fini. Comment on produit les ordinateurs, l’impact carbone de cette production, de comment aujourd’hui tous nos outils ne sont plus vraiment réparables, notamment, Apple qui conçoit tous ces produits de manière à ne pas pouvoir les ouvrir et donc à ne pas les réparer nous-mêmes. J’avais adoré écrire ce mémoire, c’est là où je me suis dit que la recherche m’intéressait. Pour son mémoire, Léo Lafargue s’était intéressé justement au fait qu’Internet était vu à sa création, comme un paradis et il avait commencé à établir des rapports entre Internet et la religion. C’était bien trouvé, j’avais gardé ses références. Pour le projet, on voulait créer un objet connecté pour se rendre compte de l’impact carbone en lien avec le numérique, comment compenser nos pratiques en fonction de nos usages. À partir de ça, on a imaginé une lampe qui viendrait se brancher sur notre box Internet, afin de pouvoir mesurer les échanges et les données qui transitent. On voulait que ça reste un bel objet qu’on ait envie d’intégrer à notre foyer. Le but à terme aurait été de permettre une consommation plus raisonnée et consciencieuse d’Internet. On s’était inspiré du travail de Gauthier Rousshile, un designer numérique qui oriente son travail autour de la consommation minimale d’une page Internet. Quand on aurait atteint le quota d’utilisation normale, on se retrouverait avec les versions textuelles alternatives afin de choisir quelles images on souhaite réellement voir et devenir plus conscient de ce qu’on consomme en ligne. Au final on a pas vraiment pu se pencher sur la réalisation du projet, on a pu prototyper un peu, mais ça en est resté là.
AW Proof of Faith c’est ton projet de fin d’études à la HEAD, il suit justement ce développement de pensée initié en DCN ?
CM : Oui, en média design j’ai laissé de côté cet aspect écologique pour aller à la source : pourquoi on ne se rend pas compte que quand on utilise un ordinateur, on consomme en fait énormément à cause des infrastructures qu’il y a derrière et qui sont cachées aux yeux du grand public. C’est à ce moment que je me suis tournée vers les métaphores utilisées autour d’Internet qui le rendent immatériel. Ces métaphores existent pour rendre la technologie plus accessible et plus simple à appréhender. Pour certaines personnes, il est plus facile d’imaginer que les données transitent dans un nuage accessible de partout à la fois plutôt que de dire qu’elles sont dans un datacenter à tel endroit et que ces données voyagent à la vitesse de la lumière à travers des câbles sous-marins. Géographie d’Internet retrace donc l’histoire Internet, les différentes cartes qui ont été faites de ces réseaux sont assez ancrées territorialement, car on voit clairement les États-Unis, les villes reliées les unes avec les autres, des cartes qui ressemblent de plus en plus à des mind maps, à des concepts plus qu’à des cartes géographiques. Au moment de passer à la réalisation d’un projet, j’avais du mal à trouver un projet sur Internet en tant que structure physique.
À ce moment-là on parlait beaucoup des blockchains. Et j’en avais un avis négatif très tranché déjà, sans vraiment savoir pourquoi, car j’étais incapable d’expliquer ce que c’était réellement. Mon premier sentiment était très critique, je pensais que c’était de l’arnaque et de la spéculation. Alors pourquoi mon avis était déjà si tranché sur un sujet que je ne connaissais pas vraiment dans son ensemble ? Je me suis rendu compte que c’était bien plus que juste les crypto-monnaies, mais le problème aujourd’hui, c’est justement qu’il n’y a que cette partie qui est mise en avant. Les crypto-monnaies, c’est ce qui fait vendre, c’est ce qui faisait le buzz. Pourtant, il y a derrière une technologie très intéressante, qui pourrait changer beaucoup de choses, on ne sait même pas encore comment et surtout on n’a pas encore les bons mots pour la faire adopter par le grand public. C’est là que je fais le rapprochement avec le mémoire de Léo qui parlait de lien entre religion et technologie. Ça s’appliquait extrêmement bien aux blockchains parce que je commençais à avoir des personnes qui me disaient « Bitcoin, c’est le futur » sans explication, « Il faut investir », beaucoup de gens qui disaient « ayez confiance, si vous vous y mettez maintenant vous me remercierez demain », des gens qui se mettaient en fait dans la position d’évangélistes. Et d’ailleurs, le terme de crypto-évangéliste, était utilisé pour parler des influenceurs crypto sur Twitter et Reddit. L’un des plus grand influenceurs de Bitcoin de 2022 à ce moment-là, c’était Michael Saylor. Sa photo de profil sur Tweeter, c’était son portrait en Jésus : l’auréole dorée avec une gravure, la barbe. Tout ce qu’il tweetait était très évangéliste. Je me suis rendu compte que c’était logique qu’il y ait un aspect très religieux des blockchains, parce que les blockchains pour être cette technologie très sécurisée, il faut qu’il y ait du monde qui s’investisse dessus. Oui, il faut qu’il y ait des nœuds, plein d’ordinateurs, plus le réseau est distribué, décentralisé, plus il est sécure, solide et plus ça se répercute sur les crypto monnaies en prenant de la valeur. Et ça donne la possibilité à des gens d’en arnaquer beaucoup d’autres.
Normalement, l’intérêt des blockchains c’est d’être sécurisé.Pourtant, la vérité c’est qu’il y a eu des arnaques, avec une personne qui a vendu des crypto, en faisant croire à plus de 51 % des ordinateurs que la transaction avait eu lieu alors qu’elle n’a pas existé. Et d’un seul coup elle était riche. Et comme deux visions différentes sont apparues, la blockchain s’est scindée en deux.
Ce qui fait l’intérêt de la blockchain et qui la rend sûre, c’est qu’on ne peut pas changer l’histoire, même s’il y a eu arnaque.
C’est hyper intéressant ce monde et à quel point c’est compliqué au final. C’est aussi pour ça que ce n’est pas encore utilisé pour tout ce qui est pièce d’identité et autres vérifications.
AW : Oui parce que s’il n’y a pas assez d’infrastructures, la mise en place nationale ne pourra pas se faire
CM : Exactement, mais dans le même temps ça irait à l’encontre des blockchains en elles-mêmes. Le constat de base c’est d’être contre les banques, contre les États et tous les systèmes centralisés. Donc il y a en plus une contradiction dans cette technologie qui fait que ça serait extrêmement bénéfique pour la démocratie, mais elle reste anti-étatique pour autant. Je pense que c’est ce qui m’a permis de poursuivre professionnellement.
J’ai été embauchée à la HEAD et de plus en plus d’étudiants avaient envie de faire de la VR, de l’intelligence artificielle, de l’Arduino et ne savaient pas vers qui se tourner. L’administration a donc créé un atelier numérique, pour qu’ils aient un endroit ouvert où poser des questions techniques. C’était un poste d’assistante à 50 % ce qui m’a laissé le temps la première année de continuer mon projet de diplôme en parallèle. J’avais reproduit un Mining Rig, ce sont des ordinateurs qui minent sur une blockchain, en l’occurrence c’était sur la blockchain Monero qui accepte les RasperryPi pour le minage, même s’ils ne minent presque rien. Je gagnais 1 centime tous les 10 jours, ce qui ne rembourse même pas la consommation électrique. J’ai construit ce Mining Rig en utilisant du plexiglas qui permettait de voir toute la structure et les composants, mais pour autant on ne comprenait rien si on ne savait pas exactement ce qui s’y passait.
Pour mettre en parallèle, les définitions de la blockchain la définissent comme une technologie transparente. Est-ce que ça veut dire que c’est compréhensible par tout un chacun ? Absolument pas. C’est transparent dans le sens où si tu as les compétences techniques tu peux voir tout ce qui se passe, tu peux comprendre. Tu peux voir le code, mais ça reste en fait très opaque. Il y a très peu des gens qui ont vraiment les compétences techniques, et ça reste quand même très abstrait. En arrière-plan de ce Mining Rig, qui prenait la forme d’un hôtel parce qui fait des choses, on ne sait pas trop pourquoi, mais il y a quelque chose. Autour, il y avait ces 128 mini écrans qui avaient juste la place d’afficher des tweets. J’allais les récupérer presque en temps réel pour montrer que dans la masse de tous ces commentaires, il y avait énormément de choses qui ne se basaient absolument pas sur des faits ou sur des connaissances. Ils étaient juste basés sur des croyances. Soit les commentaires disaient « j’y comprends rien », soit « il faut absolument investir », « c’est le futur ». Il y avait des termes très religieux qui apparaissaient aussi comme « c’est le diable ! ».
AW : Peux-tu nous parler de tes recherches à la HEAD ?
CM : Grâce à ce projet, j’ai pu en parallèle d’être assistante au pôle numérique, commencer à travailler avec le département de recherche de la HEAD. Anthony Masure, que j’ai un peu suivi partout parce qu’il était enseignant dans mon BTS avant que j’y sois, était jury des diplômes en DCN jusqu’à l’année précédant mon diplôme et maintenant, il est directeur de la recherche. Il avait justement sur un projet de recherche sur les blockchains qui servait de kit pédagogique pour pouvoir expliquer quelle est cette technologie. J’ai donc commencé à travailler avec lui là-dessus, mon rôle c’était d’écrire un texte le plus concis possible. À la base, on avait 10 000 signes qui devait servir à tout expliquer à propos des blockchains, ce qui était impossible. Au final ça a fait 30 000 signes. On avait une centaine de pictos sur chaque terme constituant le vocabulaire des blockchains : hash, node, pear, proof of state… Il fallait faire ressortir tous ces termes dans le texte.
Chat GPT sortait exactement à ce moment, ce qui permettait de tester cette nouvelle technologie, qui a vraiment accaparé les esprits, ce qui a totalement fait glisser mon focus dans le cadre de mon poste sur les intelligences artificielles. Tout le monde en avait peur. Les profs se disaient « comment savoir si les étudiants écrivent leurs mémoires eux-mêmes ? » On s’est rendu compte qu’il y avait encore tout un système de croyances sur ces technologies, une appréhension, un peu comme un autre, comme un ennemi, comme le diable. Il y avait un aspect très métaphorique et intéressant.
Avec les collègues de Numériques, on a donc monté toute une formation pour les profs à la base, pour les rassurer et leur expliquer ce qu’est vraiment l’intelligence artificielle, c’est pas juste Chat GPT qui vient de sortir, ça date des années 50. Cette technologie a beaucoup évolué. Resituer cette technologie dans un contexte bien plus concret et du coup rassurant pour eux, puis les faire expérimenter, leur apprendre un peu à l’utiliser afin qu’ils se rendent compte qu’en fait ce n’est pas si dangereux. Si un étudiant ne veut pas du tout écrire son mémoire et qu’il demande à Chat GPT de lui faire, ça se verra très bien et ça sera bateau, n’import quel expert saura faire la différence.
Aujourd’hui la formation tourne toujours, on la donne deux fois par semestre et on s’est rendu compte que les étudiants étaient aussi intéressés. Avec un autre chercheur de la HEAD, on a donc commencé à donner la formation aux bachelors sur un semestre cette fois, pour avoir le temps de développer un projet. Ça m’a ouvert plein de portes parce que j’ai commencé à donner des workshops dans un festival à Lausanne, de cinéma pour jeune public tellement ça parle à tout le monde l’intelligence artificielle aujourd’hui. Et je crois que là, ça devient un peu ma spécialité, en termes pédagogiques en tout cas. Je ne l’ai pas encore utilisé pour mes projets personnels, que je n’ai pas continués depuis mon projet de diplôme . Au pôle numérique le but est d’accompagner les projets d’étudiants : on a beaucoup de demandes pour Arduino et l’intelligence artificielle, ça devient l’élément central de ma pratique pour l’instant.

AW : Tu te qualifierais de spécialiste en intelligence artificielle maintenant ?
CM : Haha, il y a toujours un peu le syndrome de l’imposteur à ce propos. Je ne suis pas spécialiste dans le sens où je n’ai pas fait d’études dans ce domaine. Je pense qu’un spécialiste, ce serait quelqu’un qui comprend l’algorithme… Et encore, il y a plein de gens qui comprennent les algorithmes et qui ne seraient pas capables de refaire des IA pour autant. C’est pareil ici, on est face à une technologie qui est tellement complexe et tellement large. On ne parlerait pas de la même façon d’un LLM ou d’une IA qui génère de l’image. Il y a aussi différentes manières de générer de l’image : aujourd’hui on est plutôt sur un modèle de diffusion, mais il y avait aussi le GAN qui est un peu plus ancien.
Experte en IA, spécialiste : on va dire, que si on parle de l’IA en général, de son histoire, de son évolution et de comment on peut resituer Chat GPT dans l’ensemble dans lequel il est, j’en fais peut-être partie aujourd’hui. Tant que ces IA restent axées Art & Design, je ne vais pas aller m’intéresser aux IA qui servent dans la médecine, ce n’est absolument pas mon domaine. Je comprends assez bien le fonctionnement des IA de création, ce qu’il y a derrière et j’arrive à le vulgariser pour quelqu’un qui n’a aucune connaissance en la matière, ce qui permet de sortir un peu des croyances et de resituer l’infrastructure technique derrière. Ce qui me permet également d’orienter l’utilisation des modèles en fonction du but recherché par les étudiants.
AW : Est-ce que tu rencontres ce problème du manque de vocabulaire pour qualifier les modèles d’intelligence artificielle et leur pratique ?
CM : Bien sûr oui, la plupart de mes cours je les commencements en disant qu’on parle d’intelligence artificielle, mais elles ne sont ni intelligentes ni artificielles. Parler d’intelligence artificielle c’est déjà une métaphore en fait. Ce qui est un gros problème parce que ça oriente la manière dont on va percevoir cette technologie. En s’orientant sur l’aspect philosophique, on est déjà pas d’accord sur ce que c’est : est-ce qu’on parle d’intelligence humaine ? Est-ce qu’on parle d’intelligence du vivant en plus générale, de différentes formes d’intelligence ? En parlant d’intelligence artificielle, on met vraiment en tête que c’est une intelligence qu’on a souvent en fait imaginée comme humaine, mais qui est tout sauf humaine et qui est par conséquent doué d’indépendance alors que pas du tout, derrière on a l’humain qui vérifie, toutes les données d’entraînement sont créées et sélectionnées par les humains. Après on a tous les termes qui tournent autour du deep learning. Dès ce point-là pour beaucoup de personnes on parle déjà de magie noire.
Oui clairement, on manque de mots, mais est-ce que les mots existent pour l’instant ? C’est comme Internet, il a fallu créer, inventer des mots pour parler de ces datacenters qui stockent toutes nos données, on a parlé de cloud… Il faut des métaphores. Le problème des métaphores, c’est qu’après on perd la complexité de ces techniques, mais c’est aussi un avantage parce qu’il faut pouvoir parler de ces choses-là sans rentrer trop dans la technique, ce qui perdrait les gens avec qui on veut en parler. À l’issue de mes cours on demande me demande souvent à la fin mon avis sur cette techno. C’est comme mon projet sur les blockchains, j’avais commencé avec un avis hyper négatif et maintenant il n’est ni négatif ni positif, on est obligé d’être nuancé, c’est une technologie tellement complexe, ce serait tomber dans un extrême ou l’autre, on aurait pas compris l’ensemble de tout ce système.
AW : Est-ce que tu aurais des recommandations d’artistes, d’œuvres ou de sujets qui t’intéressent que tu voudrais me partager ?
CM : Un artiste chercheur qui travaille beaucoup sur cette question de l’intelligence artificielle qui l’aborde sous des angles que l’on aurait pas encore explorés : Eryk Salvaggio qui a une newsletter « cybernetic Forest » c’est vraiment le point de vue d’un artiste qui s’intéresse aux algorithmes, aux datasets servant aux entraînements, c’est vraiment très intéressant ! Après, toujours dans le domaine IA, qui est une mine d’or d’informations et de ressources c’est l’association AI x Design, c’est Nadia Piet, designer UX à la base, à Amsterdam qui a qui a créé cette asso, qui réunit des artistes chercheurs, designers pour parler d’intelligence artificielle et notamment d’alternatives aux grands groupes, aux GAFAM. OpenAi, Meta, etc. En utilisant des data set plus petit, plus open source, il y une communauté assez riche, c’est assez cool. Après, plus sur des projets de design et artistiques et moins focus uniquement intelligence artificielle, mais sur le rapport nature/technologie : le studio INT pour le côté design, leur collectif d’artistes c’est Fragmentin, j’ai fait mon stage chez eux, j’ai travaillé un peu avec eux et j’adore leur projet, ça tombe vraiment dans l’esprit DCN, création numérique parce qu’ils font des installations interactives, des data-visualisations, de la 3D, bref j’aime beaucoup leur travail et ils sont très sympas.
AW : Est-ce que tu recommandes un sujet ou une techno à creuser, que ça soit une pratique personnelle ou comme domaine de création ?
CM : Il faut creuser ce qui t’intéresse, moi je suis parti d’Internet et ça m’a amené aux blockchains qui m’a amené Intelligence artificielle et petit à petit, tu pars d’un sujet large qui t’intéresse et c’est par la recherche, que tu affines ta pratique. C’est en ça que le DCN et autre master qui te font faire un mémoire assez conséquent te permet de comprendre dans quoi cette techno s’ancre et c’est se qui donne l’intérêt à ta pratique par la suite et qui nous amène vers des choses qu’on aurait pas du tout pensées en amont.
Et sinon, s’il y a une compétence, une techno qui permet après d’élargir plus, j’ai trouvé que apprendre Python ça m’a servi pour tout. C’est assez facile à apprendre et ça ouvre ta compréhension vers plein d’autres technologies derrière.
AW : Pour finir, qu’est ce que Digital évoque pour toi ?
CM : Euh. En français, il veut dire doigt, ça ne fait pas trop sens. C’est un peu un mot-valise, tout est digital aujourd’hui si on veut. C’est un peu le problème de ces mots qu’on utilise dans la technologie, on peut autant parler de site internet que de numérisation de vieux film ça regroupe plein de choses qui n’ont complètement rien à voir. Ça représente bien le problème des nouvelles technologies, comment on en parle, on les nomme et l’influence que ça a derrière.
Un entretien avec Chloé Michel
par Arthur Wardenski
11/02/25
