LÉANE BEAUQUIS

LÉANE BEAUQUIS

Mathieu Trehin


« Ma vision du numérique est avant tout celle d’un outil d’expression et un terrain de jeu. J’ai toujours trouvé passionnants les projets low-tech pour leur côté ingénieux et leur capacité à réinventer des solutions avec peu de moyens.» 

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MT : Peux tu te présenter en quelques mots ? 

LM : Je m’appelle Léane Beauquis, et je suis designer graphique. J’ai une pratique assez large de la création visuelle, mais j’aime particulièrement expérimenter dans le domaine du numérique. J’ai été diplômée en 2021 du DSAA DCN. Pour notre projet de fin d’année, nous avons exploré le thème de la mode du futur avec mes camarades du collectif Maison Gamma, Émilie et Kélit. Le sujet de mon mémoire était plus spécifiquement sur la relation entre la mode et la fiction, comment la narration et l’imaginaire peuvent influencer l’évolution de la mode. Après avoir réalisé des stages lors de mon année de FCND, j’ai commencé en tant que freelance, en faisant principalement des missions de graphisme. Par la suite, j’ai rejoint une startup française de cosmétiques, où j’ai principalement travaillé sur la conception de packagings et le développement de l’identité visuelle de la marque. Aujourd’hui, je suis à nouveau en freelance et je collabore avec un studio qui réalise des projets autour des nouvelles technologies.

MT : Parles nous de tes recherches depuis ta formation

LM : La formation m’a permis d’avoir accès à des studios travaillant avec les nouvelles technologies, ce qui m’a offert l’opportunité de collaborer avec eux sur des projets et m’a aidée à débuter en tant que freelance. Plus globalement, le DSAA m’a offert la liberté de développer des compétences variées sur des projets mêlant graphisme et technologies émergentes. Cette approche a été particulièrement enrichissante pour moi, car j’apprécie la pratique pluridisciplinaire, le fait de pouvoir explorer plusieurs domaines de la création.
 Ma vision du numérique est avant tout celle d’un outil d’expression et un terrain de jeu. J’ai toujours trouvé passionnants les projets low-tech pour leur côté ingénieux et leur capacité à réinventer des solutions avec peu de moyens. J’aimerais vraiment travailler sur ce genre de projets, à contre-courant de mes projets professionnels qui sont pour la plupart liés à l’intelligence artificielle en ce moment.

MT : Est ce que tu aurais un projet qui t’intéressent que tu voudrais me partager ?

LM : Walkcast est un projet expérimental réalisé par le studio oio auquel j’ai contribué notamment sur la partie direction artistique. Il s’agit d’un podcast en constante évolution, généré en temps réel pendant que l’auditeur se déplace. Il dévoile des histoires issues de l’environnement qui l’entoure, créant ainsi une expérience interactive et dynamique qui évolue au rythme de la marche. Vous pourrez ainsi découvrir des histoires parfois surprenantes, parfois inventées, l’objectif n’étant pas de transmettre une vérité, mais de proposer une narration captivante. Vous pouvez l’essayer sur walkcast.fm !

MT : Après l’école ? 

LM : De mon passage dans cette école, je retiens avant tout l’esprit du travail collectif, ainsi qu’un véritable goût pour l’expérimentation. Ces valeurs continuent de m’accompagner et de nourrir mes projets actuels, me poussant à explorer de nouvelles pistes créatives.

MT : Qu’évoque le terme « Digital » pour toi ? 

LM : Le digital, pour moi, évoque l’expérimentation et la liberté créative. C’est un terrain de jeu infini où l’on peut sans cesse repousser les frontières de la conception.